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Hiroshima, un musée pour la paix

Eden Makaya

Reportage Japon – Extrait … À travers le Japon



Le 6 août 1945 à 8h15, eu lieu sur Hiroshima le premier bombardement atomique de l’histoire. Le développement d’armes de destruction massive telle que la bombe atomique marquait l’entrée du monde dans l’ère nucléaire. L'exposition retrace l'atrocité de cet événement, réunissant de nombreux témoignages photographiques, documents et objets des victimes retrouvés parmi les décombres de la ville. 


  • Quelques mois après la tragédie, le désir de reconstruire Hiroshima parut une évidence pour le gouvernement et la population. Une division fut créée en janvier 1946, afin de prendre en charge la reconstruction de la ville. Le 6 août 1949, la loi sur la reconstruction d’Hiroshima en tant que Ville Mémorial de la Paix fut décrétée par référendum. Sa première publication concerna la réalisation du Parc du Mémorial de la Paix en mémoire aux victimes de la bombe atomique.






  • Musée du Mémorial pour la Paix 

Inauguré en 1955, le Musée du Mémorial pour la Paix est l'œuvre de l’architecte Kenzo Tange. Le musée est composé de deux bâtiments reliés entre eux par une galerie. Réalisé dans une architecture contemporaine, l’édifice s'élevant sur pilotis, symbolise la force de l'homme à se redresser au milieu des ruines. Entièrement dédié à la tragédie d’Hiroshima, le musée divisé en deux parties, s’attache à informer le public sur les dangers des armes nucléaires et leurs conséquences. Dans un premier temps, l'exposition est consacrée à l’histoire de la ville pendant et après la seconde guerre mondiale.



Sous une reproduction du Dôme de Genbaku qui surplombe le rez-de-chaussée, plusieurs maquettes exposées représentent la ville avant et après le bombardement. Une copie grandeur nature de la bombe Little Boy et de nombreux documents, témoignages et photographies retracent le contexte historique qui mena à la catastrophe.


L’exposition se poursuit sur la reconstruction de la ville, puis sur les conditions de vie des survivants que l'on nomme "Hibakusha", (traduit du japonais par : irradiés ; victimes de la bombe), dont certains, bénévoles au musée racontent leur vécu aux visiteurs. La seconde moitié du musée est consacré aux conséquences liées à l’explosion. À cet effet, de nombreuses photographies, objets et effets personnels des victimes sont exposés dans des vitrines.

  • Les Hibakusha




La municipalité et les habitants d’Hiroshima accomplissent quotidiennement de nombreuses actions en faveur de la paix, afin d’informer les populations sur les dangers des armes atomiques. Chaque essai nucléaire dans le monde, fait l’objet d’une lettre de protestations officielle du maire d’Hiroshima, qui est ensuite affichée dans le musée. 


  • Des symboles très forts





Comme pour marquer les mémoires, les vestiges du Genbaku Dôme dominent le site, tel le témoin silencieux de ce drame national. Figé à travers le temps, c'est l’un des rares bâtiments à avoir résisté au souffle de la bombe.








Symbole de cette tragédie nationale, le parc pour la paix comprend de nombreux monuments commémoratifs dédiés aux 70 000 victimes de la bombe. En forme d’arche, le Cénatophage est le monument principal du parc sur lequel figure les noms de toutes les victimes. Gravé au centre sur la pierre, une phrase en japonais…


« Dormez en paix car nous ne laisserons pas se reproduire la tragédie »

Cette épitaphe au sens très controversé, fit polémique pendant des an-nées. Son auteur, le professeur Tadavoshi Saika (1894-1961), lui même un survivant de la bombe, expliqua que l’humanité entière était le sujet de cette inscription. Malgré, l’explication donnée, la discussion qui divisait la population se prolongea jusqu’à la fin des années 60. En 1983, la ville installa un panneau expliquant le sens de cette épitaphe comme « le serment de ne plus répéter cette erreur qu’est la guerre ».



  • La flamme de la paix 

Symbole du vœu anti-nucléaire, le monument crée par Kenzo Tange se situe entre le Cénotaphe et le dôme du Genbaku. Il représente les paumes de deux mains jointes par les poignets, tournées vers le ciel, offrant de l'eau aux âmes des victimes de la bombe. La flamme brûle en permanence depuis le 1er août 1964 et ne sera éteinte que lorsque la dernière arme atomique aura été éliminée de la surface de la terre. Ce symbole très fort, dans un style très épuré est comme une offrande, une prière venant du cœur pour la paix dans le monde. Chaque année, la ville de Hiroshima organise une course intitulée « le Relais de la Flamme de la Paix », afin d’honorer la mémoire des victimes.


  • Les portes de la paix

​Inauguré le 30 juillet 2005, pour le soixantième anniversaire du bombardement atomique, les portes de la paix se situent sur le boulevard de la Paix, face au Parc pour la Paix. Elles sont l’œuvre de 2 français, l'artiste Clara Halter (1942-2017) et l'architecte Jean-Michel Wilmotte. Créateurs du Mur pour la Paix à Paris en l'an 2000 et de la Tour de la Paix à Saint-Pétersbourg en 2003. D'une centaine de mètres de long, le monument est composé de 10 arches translucides de 9 m de haut, reposant sur un parvis de pierre de 93 m de long, sur lequel est gravé le mot PAIX décliné en 49 langues et dix-huit alphabets. Les dix Portes de la Paix symbolisent les neuf cercles de l'Enfer de Dante Alighieri dans la divine comédie... Plus un, Hiroshima. Les portes de la Paix sont comme une métaphore, les traverser évoque le douloureux passé de guerre s’ouvrant sur un avenir de paix.

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