Extrait - L'Être Éveillé
" Tout ce qui est créé
est sujet au déclin et à la mort,
Tout est transitoire."

Le Parinirvana du Bouddha historique. Dynastie Kushan, fin 2e au début 3e siècle après J.C. Gandhara, schiste
L'impermanence est la nature de Bouddha
L'impermanence est inéluctable et peut être compris comme étant la pierre angulaire des enseignements du Bouddha. Tout ce qui existe est impermanent, par conséquent rien ne peut apparaître sans disparaître et le plus important semble être de continuer le chemin avec diligence. Toute création est soumise au changement et à la mort, tout comme notre corps change et s'affaiblit avec l'âge, notre esprit change également, notre façon de penser se modifie et notre esprit perçoit la vie différemment. Parce que nous constatons que tout meurt, l'impermanence provoque l'insatisfaction de note "Soi" qui est l'essence même de notre élan de vie, de même que nous redoutons que notre ego soit lui même amener à disparaître. La réalité est que rien n'existe "en Soi", y compris notre ego qui naît et meurt et l'entretient de cette illusion mène à l'insatisfaction. La mort physique est une réalité, mais n'est pas perçu comme un état de vie éternelle dans le bouddhisme. L'enseignement exposé dans le Mahaparinibbana Sutta, nous indique qu'après sa mort physique, le Bouddha parvient au parinirvana, (cessation des perceptions et sensations)qui est un autre état que la mort, un espace en vu d'une renaissance future.
L'absence de soi
l’existence est un cycle perpétuel où Tout être empruntant un chemin spirituel, doit saisir le sens donné au mouvement incessant reliant la cause à l'effet. Rien ne vient à exister sans cause et rien ne peut en empêcher les conséquences. L'absence de soi (anatman), est l'un des trois aspects de l'existence, avec l'impermanence (anicca) et l'insatisfaction qui mène à la souffrance (dukkha). Notre existence est constamment changeante et l'attachement conduit à la souffrance. Le Bouddha enseigne « l’absence de soi », dont le principe de ces trois sceaux sont énoncés dans les Quatre Axiomes et les Quatre Nobles Vérités. Il n'y a pas pas de soi au sens d'un être permanent, ce que nous considérons comme nous-mêmes, n'est qu'une expérience éphémère. Il y a toujours la mort après la vie, la renaissance et la réalisation du karma . Une vue juste et des actions justes sont nécessaires pour la libération.
1. Tout ce qui est conditionné est transitoire ;
2. Les états mentaux négatifs produisent de la souffrance ;
3. Tout est dépourvu d’essence ou de soi ;
4. Le nirvana est la paix véritable.
« C’est en ne comprenant pas, en ne réalisant pas quatre choses, que moi, les disciples, aussi bien que vous, devons errer longtemps à travers ce cercle de renaissances. Et quelles sont ces quatre choses ?
Elles sont la noble Vérité de la souffrance,
la Noble vérité de l’origine de la souffrance,
la Noble vérité de l’Extinction de la Souffrance,
et la Noble Vérité du Chemin qui conduit
à l’extinction de la souffrance. »
Le Karma
Le terme Karma qui signifie « action", est défini comme étant l'intention qui se manifeste dans l'action de la pensée, du corps, et de la parole. L'intention produit le karma et non l'acte lui même. Chaque pensée, parole et acte laissent des empreintes vibratoires qui sont ni plus ni moins que des semences karmiques qui attirent vers nous les conséquences qui en résultent. Ainsi, nous récoltons ce que nous semons. Le bouddha enseigne que planter un noyau de mangue, ne donnera jamais un manguier et que planter une graine de pomme, ne donnera jamais un pommier. Bien qu'il ne soit pas significatif d'actes passés, le Karma que nous produisons dans notre vie actuelle se manifestera dans la vie présente par retour de cause à effet et dans les vies futures, il se forme à chaque instant de notre existence, en fonction de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, qu'ils soient bon ou mauvais, mais cette opportunité qui nous est donnée permet de nous élever pour être meilleur. le karma est la raison pour laquelle la grande majorité des âmes viennent s’incarner sur Terre.
La Mort
Dans le bouddhisme, l'esprit qui perdure après la mort suit le cycle karmique de la réincarnation qui constitue le principe de continuité. Il y a plus de 25 siècles, le Prince Siddhartha abandonna toute possession matériel pour se mettre en quête d’une voie de libération où l'éphémère jeunesse fait place à la vieillesse qui mène inévitablement à la mort. Quand l'ascète Gotama trouva la sagesse à travers cette vérité, il devint le Bouddha, l'être éveillé. Ainsi la mort doit être pensée comme une rupture entre l’âme du défunt et les aspects matériels de sa vie passée. Car si l’ignorance et le comportement égocentrique qui en découle maintiennent l’homme dans ce cycle karmique perpétuel de morts et de naissances, celui qui emprunte avec sagesse le chemin du Bouddha par ses enseignements, aura une meilleure renaissance, au mieux, pourra t'-il entrevoir la libération définitive de la souffrance s'il atteint l'Éveil, laissant place à la possibilité d’atteindre le Nirvana.
Le récit de Kisa Gautami conté dans les écritures bouddhiques, est de ce fait l'enseignement fondamental pour comprendre que la souffrance fait partie intégrante de la vie et que la mort qui est inéluctable à toute vie, est sa continuité.
Kisa, une jeune femme qui vient de perdre son unique enfant à l'âge de un an et qui dans son immense douleur, va déposer son petit corps sans vie aux pieds du Bouddha, l'implorant d'un miracle. Emprunt de patience et de compassion, Bouddha lui suggère d'aller chercher une poignée de graines de moutarde dans une maison où il n'y a jamais eu de mort. Pleine d'espoir, Kisa erre de maison en maison, mais elle découvre rapidement que de famille en famille, aucun foyer n'est exempt de deuil. Épuisée par cette quête sans fin, elle revient auprès du Bouddha, triste mais apaisée par la prise de conscience de l'enseignement du Maître. Plus tard Kisa retournera auprès du Bouddha pour devenir l'une de ses disciples et parviendra à l'état d'arhat.
Le Nirvana
Le Nirvana est "l'Absolue", le voyage sans retour, défini comme la fin des cycles de réincarnation dont seul le Noble Sentier Octuple permet de l'atteindre. Ce chemin emprunté est l'état dans lequel l'âme parvient à se détacher définitivement de tous les désirs du corps qui met fin à toutes souffrances et illusions qui tiennent dans l'ignorance, et où le cycle du karma fait place à l'Éveil.
« Là où il n’y a rien,
où rien ne peut être saisi,
c’est l’île ultime.
je l’appelle le Nirvana,
l’extinction complète
de la vieillesse et de la mort ».
Sutta Nipata
(5e livre du Khuddaka Nikāya du Canon Pali)
« Comme une flamme soufflée par la force du vent, va à son but et ne peut être décrit, de même le Sage dans l'esprit et le corps libéré, va à son but et ne peut être décrit ».
( Sutta Nipata- 1081)

Parinivarna du Bouddha
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