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Monastère Shàolin

Eden Makaya

Reportage Chine - Extrait ... Chine éternelle

Catégorie Histoire


  • Le monastère et sa forêt de pagodes sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2010.


Aucun monastère chinois n'est plus célèbre que celui de Shàolin, où les débuts se perdent dans les légendes. Lieu de naissance de l'école bouddhique mahāyāna, et de l'art martial du gongfu/kung fu, Shàolin est la terre sainte du bouddhisme et du Wushu.


Shàolin

   Province du Henan

La montagne sacrée de Songshan


  • Le monastère Shàolin est situé dans la province du Henan, à proximité de l'ancienne ville impériale de Luoyang, au pied de la montagne sacrée de Songshan, culminant à 1492 m, et dominant la rive sud du fleuve jaune. C'est l'une des cinq montagnes sacrées de la Chine. Dans le taoïsme, le monde est constitué de cinq éléments, dont les cinq montagnes sacrées symbolisent l'un d'entre eux. Le mont Song représente la terre, considéré à ce titre comme étant la montagne du centre. Le terme Shàolin est formé de shào/petit, et lin/forêt - en référence à shàoshi, nom du mont Song.- Monastère de la petite forêt. Le nom de Shàolin n'apparaît qu'au début de la dynastie Tang (618-907).



  • 1 - Sceau Ming pour l'intégration des trois religions.

  • 2 - Inscription de l'empereur Kangxi, en 1704.







  • Histoire du monastère Shàolin

Le monastère est une fondation impériale datant de l'an 495, sous la dynastie des Wei du Nord, soit la 19e année du règne de Taihe, construit par l'empereur Xiaowen Yuanhong pour honorer le moine indien Batuo, venu en Chine en 464 et qui prêcha le bouddhisme theravàdà pendant trente ans à travers le pays. La légende raconte qu'en 480, un moine bouddhiste nommé Buddhabhadra, plus connu sous le nom de Batuo voyagea de l'Inde à la Chine pour transmettre sa doctrine qui selon lui, pouvait être mieux transmise de professeur à élève, plutôt que par la simple lecture de textes sacrés.


Fin du Ve siècle, un autre moine indien nommé Damo arriva à Shaolin, s'installa dans une grotte du mont Song, et se consacra pendant neuf années à la méditation, la lecture des Sutra et des traductions de textes bouddhiques, puis diffusa son enseignement du bouddhisme Chan. Damo, serait le fondateur de l'école Chan et aurait enseigné le bouddhisme aux moines Shàolin, ainsi que les arts martiaux. Après sa mort, il fut honoré sous le nom de Bodhidharma. Cependant, les origines du bouddhisme Zen, et des arts martiaux, sont encore floues, et seraient en partie liées au confucianisme et au taoïsme.


  • La pierre de l'ombre - Selon la légende, les parois de la grotte où le moine Damo a médité pendant 9 ans auraient conservé la trace de son ombre.

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Bodhidharma était un sage indien du VIe siècle à qui on attribue la transmission des enseignements bouddhistes zen en Chine. Après une rencontre infructueuse avec l'empereur chinois Wudi de la dynastie Liang, Bodhidharma aurait remonté le fleuve Yangzi sur un seul roseau pour continuer son voyage afin de promouvoir son enseignement. "Naviguant légèrement sur un seul roseau, Il est majestueux et imposant. Loin du territoire Liang, Ah, de quoi se souvient-il ?"



  • 1- Vajrapani est l’un des huit grands bodhisattvas du vajrayāna. Protecteur du monastère Shàolin depuis le VIIIe siècle,

  • 2- Représentation de Bodhidharma naviguant sur le fleuve Yangzi, sur un roseau,

  • 3- Stèle au monastère Shàolin en l'honneur du moine Damo.

Au cours de son histoire, le monastère a subit de nombreuses persécutions. Il a été pillé, saccagé, détruit à plusieurs reprises, des moines ont été exécutés et le bouddhisme a été interdit par différents empereurs. Shàolin a été reconstruit et amélioré plusieurs fois, dont la dernière date remonte à 1980.


Pendant la période des 16 royaumes, la dynastie Wei du Nord (386-534) a été la première à faire du bouddhisme une religion d'État. Cependant, en 446, alors que l'empereur Taiwudi (408-452), un fervent taoïste fait campagne contre les Xiongnu (peuple nomade des steppes) qui se rebellent contre la domination chinoise, des armes sont découvertes dans plusieurs monastères. Pour soutien à la rebellion, l'empereur fait exécuter tous les moines impliqués et interdit la pratique du bouddhisme. L'abolition de cette mesure sera levée en 452, lorsque Wencheng le petit fils de Taiwu, montera sur le trône à la mort de son grand père.


Au XIVe siècle, durant la révolte des turbans rouges, des rebelles pillèrent le temple et chassèrent les moines. En 1641, les forces rebelles menées par Li Zichgeng, chef de la rebellion paysanne saccagèrent le temple en raison du soutien des moines à la Dynastie des Ming qui prit fin et créa la dynastie Shun, transitoire à celle des Qing.


  • En 1800, le monastère est rebâti.

  • En 1928, le général Shi Yousan brûle le monastère pendant 40 jours, détruisant 90 % des constructions et les manuscrits de la bibliothèque.

  • En 1966, les gardes rouges de la Révolution culturelle attaquent le monastère et emprisonnent les moines après les avoir humiliés en public. Le gouvernement laisse les lieux à l'abandon pendant des années.

  • De 1972 à 1980, des groupes d'arts martiaux du monde entier font des dons pour restaurer le monastère ; des sculptures à l'entrée y sont dédiées.

  • En 1981, le monastère rouvre officiellement.



  • Architecture de Shàolin

La superficie totale du temple s'étend sur environ 58 000 m2. Le monastère a été construit de manière asymétrique, avec 7 halls principaux en son axe, ainsi qu’une multitude de bâtiments les entourant.

Entrée du monastère












  • Tour du tambour

C'est l'un des bâtiments les plus hauts (33,3 mètres) du temple, le clocher a été construit en 1345 sous la dynastie Yuan. La tour est composée de quatre étages avec 3 toits en bois. détruite lors en 1928, et reconstruite en 1995 selon le modèle original avec une cloche de 6500 kg accrochée à l'intérieur. La cloche sonne le matin et le grand tambour sonne le soir tous les jours.




















  • Intérieurs des pavillons
















  • Guanyin, la déesse de la compassion

  • Wei Tuo/ Skanda, principal gardien du bouddhisme.



  • Les gardiens du monastère











  •  Les quatre rois célestes / Sì Dà Tiānwáng

Zēng cháng Guăng mù Chí guó 















Duō wén

Les quatre rois célestes sont présentés dans de nombreux sutras bouddhistes, ils résident au mont Sumeru (mont Méru), la montagne cosmique où vivent les dieux. Combattants le mal, ils sont les protecteurs du monde et veillent chacun sur la direction cardinale qui lui est assignée.

  • zēng cháng -  “Patron de la croissance" - Sud - tenant une épée

  • chí guó -  “Gardien des terres" - Est - tenant un pipa

  • guăng mù - "Celui qui voit tout" - Ouest - tenant un stupa

  • duō wén - "Celui qui entend chaque chose" -  Nord - tenant une ombrelle.






  • Fresques du monastère






  • Salle des Robes Blanches

Construite sous la dynastie Qing, la salle des robes blanches est située à l’est de la salle des 1000 Bouddhas. L'intérieur est décoré par des peintures murales, Sur le mur du fond, la fresque est divisée en quatre parties, dont la partie nord raconte l'histoire des moines Shaolin sauvant le prince Li Shimin au début de la dynastie Tang.




  



  • Peinture murale qui illustre les services martiaux rendus par les moines au fondateur de la dynastie Tang, Li Shimin.16 groupes de moines combattant à mains nues représentant la boxe Shàolin.








  • détails d'une peinture murale datant des années 1830, période Ming, représentant les 500 Luohan/Arhats adorant le Bouddha Pilu. La fresque qui s'étire sur plusieurs panneaux, couvre environ 320 m2 des murs nord, est, ouest de la salle, présenté en trois sections horizontales composées de plusieurs représentations de personnages. La grande majorité des dessins et de leurs couleurs ont plus ou moins été effacés par le temps. L'arrière plan est décoré de nuages, de montagnes et de rivières, les scènes montrent ces arhats en train de discuter, d'autres tiennent leurs bols d'aumône, tandis que d'autres sont à l'écoute de leur maître.



  • Sculptures


  • Pavillon de maintien des Sutras

Aussi nommé salle du Dharma, ce pavillon construit sous la dynastie Ming était utilisé depuis 1743 pour conserver les saintes écritures du bouddhisme rédigées sur plaques de cuivre et pour en prêcher les doctrines. Elle abritait aussi la pierre de l'ombre de Bodhidharma. Le bâtiment a été Détruit par un incendie en 1928, puis reconstruit vers 1992. 

Bouddha en jade blanc 

Le bouddha et Bodhidharma   Boddhisattva Guanyin







  • la forêt de stèles

La stèle raconte au visiteur des événements importants du passé, des poèmes sur le temple, ses environs et ses arts martiaux et une stèle à la mémoire des maîtres moines.





  • La Forêt des Pagodes

Composée d'environ 230 pagodes abritant les cendres des moines qui y ont été enterrés de 791 à 2006, la forêt des pagodes, située à 300 m à l'ouest du monastère, est l'un des patrimoines culturels historiques, regroupant huit lieux et onze éléments de Dengfeng/le centre du ciel et de la terre. Construits au cours de plusieurs dynasties, dont celles des Tang, des Wudai, des Song, des Jin, des Yang, des Ming et des Qing jusqu'à nos temps modernes. Intégré au musée des arts de l'ancienne pagode, le Talin est classé comme reliques historiques et culturelles nationales sous la protection de l'État par le Département d'État le 20 novembre 1996.



  • La pagode de Maître Fawan

Construite en 791 après JC pendant la dynastie Tang. Maître Fawan est né dans une famille Zhang. Il est devenu bouddhiste à l'âge de dix-huit ans et a souvent donné des conférences au temple Shàolin. Il est mort le 13 août de la sixième année du Zhengyuan des Tang . Ses disciples lui ont construit la pagode.


  • La Pagode commune

C'est la seule pagode construite en 1121 sous la dynastie Song, édifiée pour tous les moines morts sous cette dynastie.







  • Pagode de Maître Yugong

La pagode Yugong a été construite en 1287 sous la dynastie Yuan. C'est l'une des plus hautes pagode (10 mètres). Maître Yugong, dit Fuyu, a été nommé par l'empereur Shizong pour prendre en charge le temple Shàolin , et plus tard par l'empereur Xianzong pour diriger les affaires bouddhistes nationales en 1248. Il a reçut l'honneur de Grand Maître intitulé Guangzong Zhengfa par l'empereur Shizu. Élevé au titre " Jin Guogong" après sa mort. Il a été le fondateur de la branche Caodong de la secte Chan.





  • La pagode de Maître Ju'an 

Construite en 1339 sous la dynastie Yan, la pagode a une forme hexagonale. La stèle commémorative a été écrite en chinois par un moine japonais nommé Shaoyuan. Maître Ju'an, aussi nommé Fazhao est devenu bouddhiste au temple de Yunju, et nommé abbé du monastère Shàolin. Il est décédé en 1932.







  • La pagode de Maître Xioshan Construite en 1572 sous la dynastie Ming. Maître Xiaoshan, aussi nommé Zongshu ou Dazhang, était un célèbre maître Chan du monastère Shàolin Il est devenu bouddhiste au temple Kaiyuan à l'âge de 15 ans et a été nommé abbé du monastère Shàolin par l'État au cours de la 36e année du règne de l'empereur Jiajing.






  • Wushu Shàolin

"Tous les arts martiaux sous le ciel, sont nés à Shàolin".

Le Jian Hu JI - dynastie Qing


Le monastère est célèbre pour son enseignement des arts martiaux chinois, et plus particulièrement le kung-fu Shàolin. Cette discipline est bien plus qu'un art martial, c'est un art de vivre sa spiritualité ancrée dans le bouddhisme. Le Wushu désigne l'ensemble des arts martiaux chinois; externes et internes.


  • Centre de formation wushu du temple Shàolin

Le centre de formation wushu de Shàolin est situé à 700 mètres à l'est de l'ancien temple Shaolin, vieux de plus de 1000 ans. Créé grâce à un investissement conjoint de l'administration nationale du tourisme et du gouvernement provincial du Henan, le centre de formation de wushu de Shaolin est le premier recrutant des étudiants dans le pays et à l'étranger et formant des professionnels. Elle a démarré ses activités en septembre 1988.


  • Formes de combat : le sanda/boxe chinoise, le shuaï-Jiao/lutte chinoise.

  • Styles externes : shaolin, hung-gar, tang-lang, wing-tsun.

  • Styles internes : taiji-quan, bagua-zhang, xing-yi-quan. qi-gong.





  • Salle des Mille Bouddhas


  • Dépressions au sol datant de siècles de pratique

  • Arbre historiquement utilisé pour la pratique du coup de poing par les moines en formation

  • Aire d'entraînement



  • Démonstration martiale des techniques ancestrales du KungFu Shàolin

































































































 


























































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