Officier de la Légion d'honeur, Chevalier des Palmes académiques, Commandeur des Arts et des lettres, Poète et Romancier, François Cheng a été élu à l'Académie française le 13 juin 2002, au fauteuil de Jacques de Bourbon Busset (34e fauteuil).

François Cheng nous livre sa vision de l'âme.
J’écris le mot « âme », je le prononce en moi-même, et je respire une bouffée d’air frais. Par association phonique, j’entends Aum, mot par lequel la pensée indienne désigne le souffle primordial. Instantanément, je me sens relié à ce désir initial par lequel l’univers est advenu, je retrouve au plus profond de mon être quelque chose qui s’était révélé à moi, et que j’avais depuis longtemps égaré, cet intime sentiment d’une authentique unicité et d’une possible unité.
François Cheng,
L'âme vu par François Cheng
François Cheng nous parle de son ouvrage «De l'âme»
Né le 30 août 1929, en Chine, François Cheng est issu d’une famille de lettrés et d'universitaires — ses parents comptaient parmi les premiers étudiants boursiers envoyés aux États-Unis. Études secondaires à Chongqing de 1937 à 1945. La guerre terminée, la Chine sombre peu après dans la guerre civile qui jeta la jeunesse dans le désarroi ou la révolte. Après un temps d'errements, il entre à l'Université de Nankin.
Début 1948, son père participe, en tant que spécialiste des sciences de l'éducation, à la fondation de l'UNESCO, grâce à laquelle il peut venir en France. Il se consacra à l'étude de la langue et de la littérature françaises. Il dut cependant traverser une assez longue période d'adaptation marquée par le dénuement et la solitude avant d'obtenir en 1960 un emploi stable au Centre de linguistique chinoise (devenu plus tard le Centre de recherches linguistiques sur l'Asie orientale à l'École des hautes études en sciences sociales). Parallèlement à son travail, il s'est employé à traduire les grands poètes français en chinois et à rédiger sa thèse de doctorat.
En 1969, il a été chargé d'un cours à l'Université de Paris VII. À partir de là, il mènera de front l'enseignement et une création personnelle. Il sera naturalisé français en 1971. En 1974, il devient maître de conférences, puis professeur à l'Institut national des langues et civilisations orientales, tandis que ses travaux se composent de traductions des poètes français en chinois et des poètes chinois en français, d'essais sur la pensée et l'esthétique chinoises, de monographies consacrées à l'art chinois, de recueils de poésies, de romans et d'un album de ses propres calligraphies.
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